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La Tanzanie veut se doter de son propre satellite
Au cours des douze derniers mois, des pays africains tels que le Kenya, le Zimbabwe, l’Egypte, l’Ouganda et l’Angola ont lancé des satellites dans l’espace. D’autres pays comme la Côte d’Ivoire et la Tanzanie se préparent.
Samia Suluhu Hassan (photo), présidente de la République unie de Tanzanie, a révélé que le pays envisage de construire son propre satellite « dans un avenir proche », a rapporté The Citizen. Les détails tels que le type du satellite ou l’équipe d’ingénierie n’ont pas été dévoilées. Toutefois, les négociations pour concrétiser cette ambition sont déjà en cours, apprend-on.
Cette annonce de la Tanzanie intervient alors que les gouvernements des pays africains affichent un intérêt croissant pour les programmes spatiaux et multiplient les investissements dans le secteur. L’édition 2022 du rapport annuel de l’industrie spatiale africaine réalisé par Space In Africa, la valeur de cette industrie devrait atteindre 22,64 milliards $ en 2026 alors qu’elle était évaluée à 19,49 milliards $ en 2021. Le même rapport indique que les nations africaines ont alloué un total de 534,9 millions $ aux programmes spatiaux en 2022 contre 523,2 millions de dollars en 2021.
En avril dernier, le gouvernement ivoirien a dévoilé que le premier satellite du pays devrait être lancé d’ici août 2024. Quelques jours plus tôt, le Kenya a mis en orbite son premier satellite dénommé Taifa-1. Au cours des douze derniers mois, le Zimbabwe, l’Ouganda, l’Egypte et l’Angola ont également lancé des satellites. En outre, la Russie négocie avec certains pays africains comme l’Algérie, le Nigeria et l'Afrique du Sud pour les aider à construire et lancer des satellites dans l’espace.
Rappelons que cette recrudescence des investissements dans le secteur spatial africain intervient dans un contexte de transformation numérique accélérée. La technologie spatiale pourrait être utilisée pour améliorer la couverture des services télécoms et Internet à haut débit, notamment dans les zones rurales ou reculées difficiles d’accès pour les opérateurs de téléphonie mobile. Selon les dernières statistiques de la Tanzania Communications Regulatory Authority (TCRA), le pays compte 61,9 millions d’abonnés à la téléphonie mobile et 33,1 millions d’internautes.
Les satellites peuvent également servir pour l’observation de la Terre afin d’améliorer les rendements de plusieurs secteurs comme l’agriculture, la pêche, la météorologie, la gestion des ressources naturelles, la sécurité…
Isaac K. Kassouwi