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Les assureurs retirent leurs dépôts des banques pour souscrire à l’emprunt obligataire du Cameroun, plus rentable

Selon le président de l’Association des compagnies d’assurance du Cameroun (Asac), l’engouement de ces entreprises pour l’emprunt obligataire 2022 du Cameroun, dont les souscriptions s’achèvent le 25 mai 2022, est tel que les assureurs rompent des contrats de dépôts à terme (DAT) dans les banques commerciales, pour souscrire à l’appel public à l’épargne lancé par l’État.

À en croire Thierry Kepeden (photo), par ailleurs directeur général d’Axa Cameroun, les assureurs sont principalement aguichés par le taux d’intérêt de 6,25% servi par le gouvernement camerounais dans le cadre de cette opération de levée de fonds.

« Nous cassons des DAT à 5 et 5,5% dans les banques, parce que nous souhaitons avoir un peu plus (d’intérêts, NDLR). Si l’État ne prend pas nos souscriptions et que nous retournons vers les banques pour de nouveaux DAT, elles ne nous les reprendront plus à ces mêmes taux », a-t-il confié le 17 mai 2022 à Douala, au cours de la phase du road-show de l’emprunt obligataire 2022 réservée aux investisseurs de la capitale économique camerounaise.

En effet, au regard du volume de la prise ferme de 180,5 milliards de FCFA déjà garantie à l’État du Cameroun par les arrangeurs, le président de l’Asac s’inquiète de ce que les 19,5 milliards restants sur les 200 milliards de FCFA recherchés par le Cameroun soient rapidement souscrits, et que le volume sursouscrit ne soit pas encaissé par le Trésor public. Auquel cas, l’engouement manifesté par les assureurs en rompant les DAT pour privilégier les placements dans l’emprunt obligataire aura été vain.

« Si j’obtiens plus de 200 milliards de FCFA, je prends », a rassuré Louis Paul Motazé, en soulignant les besoins énormes de financements auxquels fait actuellement face l’État du Cameroun. Afin de définitivement rassurer le président de l’Asac, a expliqué Samuel Tela, le directeur de la trésorerie au ministère des Finances, en cas de sursouscription, ce sont les offres des personnes physiques qui seront prioritairement encaissées, suivies de celles des investisseurs institutionnels tels que les compagnies d’assurance. Ce n’est qu’après ces offres que les prises fermes seront prises en compte, au prorata de l’enveloppe restante.

Pour rappel, débuté le 16 mai 2022 à Libreville, la capitale gabonaise, le road-show de l’emprunt obligataire 2022 du Cameroun, que conduit le ministre des Finances, se poursuit ce 18 mai 2022 à Brazzaville, la capitale du Congo, après l’étape de Douala, le 17 mai 2022. L’épilogue est prévu le 23 mai 2022 à Yaoundé, la capitale du pays.   

BRM

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