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Economie

Zone CEMAC : En formalisant et en fiscalisant le secteur minier, il pourrait contribuer plus fortement aux économies

L’Afrique centrale regorge d’importantes ressources minières. Bien exploité, son secteur minier serait un contributeur important à la croissance économique et à la création d’emplois, selon une étude de la Direction générale du Trésor en France.

A l’échelle communautaire, les principaux pays exportateurs de minerais sont le Gabon (63 % des exportations régionales, principalement de manganèse), suivi du Cameroun (19%), du Tchad (10 %), et du Congo (7 %). La faiblesse des exportations de la Centrafrique (moins de 1%) est liée au trafic de minerais, ce qui entraîne d’importantes pertes de recettes pour le trésor public.

En outre, les mesures d’intégration régionale connaissent une certaine inertie : si un code minier communautaire est en finalisation bientôt depuis trois ans, celui-ci n’a pas encore abouti, de même que la politique minière commune souhaitée par les États de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC). Des codes miniers nationaux ont en revanche été promulgués, tandis que différents projets ont récemment été lancés.

Congo Brazzaville

De nouveaux projets émergent, comme par exemple la mine de fer de Mayoko, l’usine de production du cuivre de la Société de recherches minières (SOREMI), ou encore l’exploitation de gisements de potasse à Sintoukola, projet piloté par la compagnie australienne Kore Potash. Au total, une dizaine de projets miniers ont fait l’objet de permis d’exploitations, octroyés à des sociétés étrangères pour la plupart.

Gabon

Si de nombreuses licences d’exploration ont été accordées par les autorités gabonaises, on ne dénombre encore que très peu de projets actifs ou de taille industrielle, hormis dans le secteur du manganèse (conduits par les sociétés françaises et indiennes respectives Compagnie minière de l’Ogooué (COMILOG) et Nouvelle Gabon Mining (NGM). Outre d’importantes réserves de manganèse, d’or et de minerai de fer, le sous-sol renfermerait également des métaux comme le niobium, les terres rares, l’uranium, le cuivre et le zinc.

Cameroun

Malgré les activités d’exploration en cours dans le pays, aucun grand projet minier n’est entré en phase d’exploitation. La société CODIAS SA (Cameroun) doit développer la mine d’or de Colomine dans l’Est du pays, la compagnie ORIOLE RESOURCES (Royaume-Uni) travaille sur les projets aurifères de Bibemi et Wapouzé, la société ERAMET (France) explore les blocs de rutile à Akonolinga et s’intéresse au site de nickel-cobalt de Nkamouna. La société Canyon Resources (Australie) pourrait aussi démarrer l’exploitation de bauxite à Minim-Martap en 2022. Pour accélérer le développement de cette industrie, une Société Nationale des Mines (Sonamines) a été créée fin 2020, avec pour mission de développer et de promouvoir le secteur minier, et de gérer les intérêts de l’État dans ce domaine.

Guinée Équatoriale

Six blocs de prospection ont été accordés en 2020 à des entreprises anglo-saxonnes pour accélérer le processus de développement d’une industrie minière dans le pays. Des études révèlent un fort potentiel dans la partie continentale du pays (présence de ressources en or, bauxite, diamant, fer, terres rares). Le cadre réglementaire pour les opérations minières a été publié en mai 2020 par le ministère des Mines, et s’applique à toutes les activités d’exploration et d’exploitation des sociétés locales et étrangères souhaitant opérer en Guinée équatoriale.

République démocratique du Congo

RDC, l’un des plus gros producteurs du continent, les réserves sont diverses et importantes. Le pays détient d’importantes réserves de cuivre (dont il est le premier producteur africain), de cobalt (premier producteur mondial), d’or, de zinc et de lithium principalement localisées dans le Katanga et dans l’Est. L’activité est partagée entre les artisans et les industries en place détentrices des licences d’exploitation.

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