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Gabon : Fernand Ngoussi dans son fauteuil de DG de la Dette

Nommé à l’issue du Conseil des ministres du 22 janvier, le nouveau directeur général de la Direction générale de la Dette, Fernand Ngoussi Mayangah, a pris ses fonctions ce 28 janvier sous le signe de fortes attentes.

Le directeur général de la Dette, Fernand Ngoussi Mayangah, installé le 28 janvier 2021 par Edith Ekiri Mounombi épouse Oyouomi. © Gabonreview

Quelques jours après sa nomination à la tête de la Direction générale de la Dette, Fernand Ngoussi Mayangah a officiellement pris ses fonctions, ce 28 janvier. Il a remplacé Emmanuel Berre au cours d’une sobre cérémonie de passation des charges dirigée par le Secrétaire général du ministère de l’Économie et de la relance, Edith Ekiri Mounombi épouse Oyouomi.

Fernand Ngoussi Mayangah a désormais la tâche de réduire le taux d’endettement au niveau de 50% du Produit intérieur brut (PIB). Il s’agit là de l’une des priorités de sa feuille de route, déclinée par sa hiérarchie. Il devra donc compter sur toutes les intelligences de cette direction sur laquelle les regards sont fixés depuis quelques temps. «Nous avons des enjeux aujourd’hui : le Plan d’accélération de la transformation (PAT). Qu’entendons-nous par-là? C’est le rebond économique en 2021. Ça veut dire que toutes les forces doivent s’unir pour booster notre économie», a déclaré madame Mounombi-Oyouomi. Le Secrétaire général a rappelé que le défi reste de ramener le taux d’endettement à 50% comme le souhaitent le président Ali Bongo et le Premier ministre Ossouka Raponda. «Cela veut dire que nous devons procéder au remboursement de la dette pour éviter que ce taux soit toujours élevé», a-t-elle prescrit au directeur général entrant.

Conscient de la tâche et en tant qu’«ancien de la maison», Fernand Ngoussi Mayangah sait ce qu’il a à faire. «La première chose est l’application strict du décret 635 d’août 2010 qui crée et organise la Direction générale de la dette. Lors des dernières nominations à cette direction, il y a certaines qui ont été faites en violation flagrante de ce décret. On espérait qu’entre temps, il devrait avoir un nouveau décret qui vient annuler le précédent, mais malheureusement, certains services, certains départements fonctionnent, pour l’instant dans l’illégalité. Il faut d’abord réorganiser la direction générale de la dette», a-t-il dit.

Instantanées de la cérémonie d’installation du DG de la dette. © Gabonreview

Le marché régional est une variable dans la vision du nouveau DG. «On a le marché sous régional auquel on doit s’attaquer parce qu’on doit financer l’investissement et autres. On doit aller sur le terrain pour lever les fonds», a-t-il fait savoir, ajoutant que «la dette est à un niveau qui dépasse les 70% du PIB», «les orientations qui ont été données sont celles de ramener l’encours de cette dette à un niveau acceptable». «En faisant les ratios entre l’encours et le PIB, il faut que ce ratio soit autour de 50% », a-t-il souligné.

Pour y parvenir, ce dernier compte sur un personnel de qualité. Fernand Ngoussi estime qu’«on ne peut pas être un bon manager si on n’a pas la ressource humaine qu’il faut». «C’est cette ressource qui fait, dans le bac office, tout le travail qui est demandé. Il n’y a pas de raison que le directeur général soit bien et que les agents ne le soient pas», a-t-il déclaré, précisant qu’«il faut trouver des postes budgétaires aux collaborateurs qui sont-là».

Avant d’aller occuper ses fonctions de Conseiller au ministère de l’Économie et de la Relance, Emmanuel Berre a marqué son soutien à son successeur, en lui présentant quelques pistes pour l’aider dans l’accomplissement de sa tâche.

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